79 - C'ETAIT YVES RHAYE

Publié le par OUDINE Anita

 

           

 

 

 

 

 

 

              Dans ses "Souvenirs en vrac" (voir article 35) Gérard Laubie a évoqué Yves RHAYE, cet ami auquel il rendait parfois visite en Belgique dans son château de Voorde, près de Ninove. 
             
Il l'a également cité comme étant un des artistes des tout débuts de son aventure avec la sculpture.

              Yves Rhayé a en effet exposé à la Galerie Gérard Laubie dès 1977 pour le Salon de la Jeune Sculpture "16 sculpteurs".

             Puis en 1978, il y a eu cette exposition personnelle - déjà évoquée par Gérard dans ses "Souvenirs en vrac" - et qui avait donnée lieu à deux vernissages : le premier, essentiellement destiné aux belges - et c'est Rhayé qui avait amené de quoi garnir le buffet  - le second, l'officiel, avait eu lieu le lendemain, en présence du ministre de la culture et du célèbre critique d'art André Parinaud.

             Il avait également participé cette année là, à l'exposition "la Sculpture est une Fête an II", puis en 1979 à "la sculpture est une fête an III"

 

              Mais ce qui m'amène à parler à nouveau de ce sculpteur, c'est que Nathalie Laubie vient de me faire parvenir un catalogue édité en février 1980 par  le Musée d'Ixelles, en Belgique, et préfacé par ce même  André Parinaud.

                  Elle y a joint une carte postale réalisée avec une photo de Yves RHAYE et adressée à Gérard et à Elisabeth, par sa compagne, Viviane LAURENCE. Il n'y a pas de date, mais elle est forcément postérieure à 1995...

                

            Au verso de cette carte, outre la mention de l'année de naissance et de décès de Yves RHAYE (1936-1995) est imprimée une citation de ce dernier :

"J'ai du arracher les formes que j'ai trouvées, à plat, dans les peintures..." Y.R.

          

             Voici un extrait de la préface de André Parinaud dans ce catalogue du musée d'Ixelles :

" Rhayé, grand-prêtre du sacrifice, immole nos angoisses pour mieux nous libérer. Il nous rend l'innocence des mondes originels et tranche le mal en esquissant sous nos regards stupéfaits, les images des mondes possibles et des horreurs vraisemblables. Il nous ramène ainsi, à notre différence, à notre qualité, au miracle de nos vies, à la spiritualité de l'être. Rhayé exorcise."

               Et il termine sa préface par ce paragraphe :

"Un jour, on tentera de dresser l'inventaire de l'extraordinaire investigation que représente cette oeuvre immense, forte comme la mer et subtile comme les nuages, nourrie de soleil et des volcans de l'enfer, mais puissent les exégètes n'en pas diminuer les forces de l'innocence et les vertus poétiques, car devant une sculpture de Rhayé, comme mon cher et vieil ami Pierre Albert Biraud, je me demande toujours : " Et pourquoi y a-t-il de la terre, de l'air et de l'eau ? C'est étrange, tout cela je ne l'avais jamais vu".

              

            Alors, comment ne pas conclure cet article sur Yves Rhayé, avec l'une de ses sculptures ? 

             

            Voici celle que j'ai choisie pour vous dans ce catalogue :

Yves RHAYE - L'homme au chapeau mou - 1979 -

             

             

             Pourquoi mon choix s'est-il porté sur cette sculpture?  Peut-être, tout simplement en souvenir de Gérard Laubie, qui avait une véritable passion pour les chapeaux et les casquettes !

A.O.

Publié dans Galeriste

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