129- ENCORE DEUX PORTRAITS...

Publié le par OUDINE Anita

 

 

 

 

 

             Il me reste encore deux portraits à vous faire découvrir, avant de quitter la "Mégalaubie" et avancer dans le temps...

           

             Tout d'abord, celui figurant ci-dessus, et qui est signé : Kozana.

             "Kozana Lucca - Malerargues - Thoiras - 30140 Anduze"  précise la petite étiquette figurant tout en haut, à droite du document. Un nom qui ne figure pas sur les cartons de présentation de la "Mégalaubie".

              Pourtant, il s'agit bien d'un portrait : "Gérard s'appelle Laubie parce qu'il a 2 lobe's, 2 oreilles qui écoutent, finement, beaucoup comme l'arbre Ginkbo Biloba...etc",  écrit Lucca Kozana. Et il y a la mention "été 96".

              Mais elle indique aussi que le 10 août - jour du vernissage de la Mégalaubie à Massillargues -  elle sera "en plein vol vers l'Islande" où elle se rend pour une exposition.

 

 

           J'ai pu voir sur internet que Lucca Kozana est née à Cordoba en Argentine, qu'elle travaille toujours à Malerargues comme peintre et sculpteur, et qu'elle anime au Centre Roy Hart, des ateliers sur la "théâtralité des voix et des couleurs" avec des peintres et des chanteurs.

           C'était d'ailleurs déjà le cas en 1996 ainsi qu'en atteste la mention ROY HART THEATRE figurant au verso du document ci-dessus.

           J'ai essayé de prendre contact avec Lucca Kozana, mais mon courriel est resté sans réponse. Ce qui n'est pas tellement étonnant car elle semble toujours très active et continuer à beaucoup voyager.

          

 

              Le second portrait a été  réalisé par André Parinaud, écrivain, journaliste et critique, qui est décédé un mois avant Gérard Laubie, le 23 juillet 2006, à l'âge de 82 ans.

             Agrégé de philosophie, résistant, il est l'auteur d'un grand nombre de  biographies dont celles d'Apollinaire ou de Gaston Bachelard.

              Il a été rédacteur en chef de l'hebdomadaire Arts entre 1959 et 1967, auquel participaient François Truffaut, Jean-Luc Godard, Eric Rohmer ou Roger Nimier.

             Par ailleurs, il a enregistré une série de plus 1.000 entretiens, diffusés sur la radio nationale et régulièrement rediffusés sur France Culture.

             Il a rencontré des personnalités aussi diverses que Raymond Aron, André Breton, Céline, Colette, Salvador Dali, Paul Léautaud, André Malraux ou Georges Simenon. Mais aussi... Gérard Laubie ! 

             

             Voici, le portrait qu'il a fait de ce dernier :


Gérard Laubie est fou
Au sens le plus réaliste du terme.

Je l’accuse d’avoir abandonné une place de vedette du show-biz pour défendre des artistes inconnus
et qui sont devenus plus célèbres que lui.

Je l’accuse d’avoir banni les vedettes consacrées qui auraient fait sa fortune.


Je l’accuse d’effectuer des paris culturels pour défendre le génie créateur, au lieu de conseiller les meilleurs placements à ses clients.


Je l’accuse de prendre des risques insensés pour constituer une collection qui n’enrichira que les musées.


Je l’accuse de préférer le rare, l’unique, l’exception aux beaux produits de consommation plaisante.


Je l’accuse de jouer les clowns dans un monde de comptables et de boursiers et de ne prendre au sérieux que ce qui nous dépasse.


Je l’accuse de nous faire croire que l’art existe.

 
André PARINAUD
28 février 1996

                 

           

             Et la date de ce document donne à penser que c'est lors d'une rencontre avec lui à Paris, que Gérard Laubie au cours de l'hiver 1995-96 lui a fait part de son projet de "Mégalaubie" et l'a invité à y participer.

           Invitation acceptée puisque le nom de André Parinaud figure bien sur les cartons de présentation de l'exposition citant par ordre alphabétique les 40 artistes venus au CIECLE de Massillargues pour cette fabuleuse "Mégalaubie".

A.0




 

Publié dans Galeriste

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